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J'en ai par dessus la tête
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2 janvier 2001

Pffffffffffffff encore un joyeux noël.

En 1997 j'avais émis le désir de ne pas passer Noël chez nos enfants.
A la demande de F, j'ai expliqué que je ne voulais pas imposer ma présence auprès d'eux : en vieillissant nous devenons pesants et rien ne justifie à mes yeux le fait de peser sur eux le jour de Noël.

Sa réponse a été qu'elle ne voyait pas pourquoi nous nous priverions de cette fête de famille dès maintenant alors que nous ne sommes pas si vieux. Vision des choses que  G' semble également partager.

J'ai toujours vu mes parents fatigués par les fêtes. Je n'en ai jamais été étonnée, ni contrariée. Bien au contraire.

La plus grosse difficulté pour moi était l'organisation du Noël qui me demandait beaucoup, étant seule à tout préparer, allant jusqu'à faire les achats personnels de mes parents. Actuellement, non seulement je fais mes achats personnels mais en outre il me semble que moi et leur père participons activement aux tâches ménagères chez nos enfants. Ce qui n'était pas le cas chez nous, nous n'avions personne à qui demander la moindre petite aide.

Dans ces conditions je me suis rangée à son avis, ne serait-ce que pour offrir à nos petits enfants, selon ses souhaits, un Noël dans notre pure tradition familiale ...

24/12/1997 : Premier Noël de f. On va dire : fête paisible. J'ai tout au plus une certaine difficulté en pensant aux Noëls précédents. Je suppose que celui de 1995 est encore dans la mémoire de F. J'avale et je fais bonne figure. Je sais le faire et je sais que c'est toujours positif, mais bon sang, ce n'est pas facile.

Est-ce aussi difficile pour nos enfants ? Est-ce le lot de tous les parents de vivre ça ? Mes parents ont-ils vécu de tels moments sans que nous n'en ayons jamais eu conscience ?

Hélas Noël 1998 a montré, si besoin était, combien je pouvais avoir raison lorsque j'ai affirmé en 1997 que les vieux sont des poids.

F m'a fait savoir que le Noël 1997 avait été très réussi, mais que celui de 1998 n'avait pas été aussi bien. Je partage son avis, et pour cause,  mais déstabilisée par cette affirmation qui arrive sans prévenir, et parce que dans l'instant je ne sais pas de quoi il est réellement question... je reste là sans réponse.

Oui, je le reconnais, nous vieillissons déjà et ce sera pire en décembre 1999, nous aurons 61 et 64 ans.

Noël 1999,  un Noël qui ne fait pas de vagues. F est assez déçue, quand à G... comme d'habitude nous n'en saurons rien. F' qui se croit au-dessus du lot nous fait un affront de taille à table et bien sûr enfonce le clou encore un peu plus loin quand on tente désespérément mais avec tact, de lui faire prendre conscience de la goujaterie dont il fait preuve.

Aïe aïe Noël 2001 approche. F m'a fait savoir très directement il y a environ 6 mois que nous ne serions pas invités du tout par elle. Tout dernièrement elle me dit "Vous faites comme vous voulez, mais G est invité chez sa bm". Ben voyons !

Sans nouvelles de G, je me décide à lui demander directement ce qu'il pense faire à Noël. Impossible d'obtenir de réponse.
Ma première demande à été purement et simplement ignorée. A ma seconde demande, il me répond :"Envisager Noël à propos de quoi?  Kdo?"

.... Et c'est à moi qu'on demande d'être "moins fausse" !

Ce manque de franchise me déstabilise et me fiche en colère.

Quels cadeaux et à qui dans ce contexte ? J'ai réfléchi, puis j'ai répondu "oui". Plus laconique, ça n'existe pas.

Sera-t-il mal à l'aise en m'envoyant sa liste de cadeaux alors qu'il n'aura pas eu la franchise de me dire "'Scuse-moi mais cette année, ce serait bien que tu te débrouilles pour Noël, tu sais pour cette fête qui réunit les membres d'une même famille".

Selon moi, même pas !

Je vais peut-être faire des économies sur les cadeaux cette année, ce n'est pas impossible ma foi.

Dans ce monde bizarre ou l'hypocrisie règne en maître, je fais mes premiers pas dans l'absurde. Il est bien évident que si je ne bouge pas, il me sera facile de m'entendre dire "Ben oui, mais tu ne nous invites pas !"

Ce qui est plus que faux, puisque chaque année je lance mon invitation (sauf cette année, c'est vrai). Une année j'avais même pris date d'un noël sur l'autre, peine perdue, trois mois avant, il y avait eu un "contretemps".

Bref informée par le biais d'une indiscrétion que le Noël de G et G' aurait lieu chez la BM, j'ai pensé que je devrais quand même bien lancer une énième invitation, qui je ne pouvais en douter serait bien évidemment écartée. Je l'ai immédiatement envoyée de cette façon :
"Le père noël passant tous les ans à  minuit, nous vous invitons à passer le réveillon en notre compagnie... pour attendre et guetter son arrivée.

Papi et Mamie."

Ceci dans le seul but de ne  pas me sentir en porte à faux et de pouvoir "faire avec".

Oh ! surprise ! la réponse à été quasiment immédiate :

"Désolés mais nous sommes déjà engagés cette année !  On passera le 25 si vous êtes dispos !

@+

G'

Pour les Kdos des loulous on est en train de  regarder et on vous donnera des idées dès que possible... "
Une envie folle me prend de recommencer à prendre date pour le 24/12/2001, mais je ravale ma salive,  je mets mon mouchoir sur tout ça. D'une façon comme d'une autre il n'y aura jamais de solution et "j'accepte " :
 
"ça marche.
Bisous de nous,
Les Ignorés"


Pour les kdos comme vous dites, ne vous précipitez surtout pas, cette année on ira les offrir là ou on voudra bien de nous.

En effet, LB'  avait proposé de faire Noël avec nous et se réjouit que nous acceptions sa proposition.

Quand je réfléchis, mes neurones s'activent intensément. Alors si notre Noël se passe bien chez LB, LB' et lb,  je vais leur proposer de venir à la maison l'an prochain et dès le mois de janvier je lancerai le pétard, style "Qui m'aime me suive".

C'est étrange de voir combien les Noëls posent problème dans cette famille. D'autant plus étonnant qu'il me semble que les Noëls de leur enfance étaient joyeux, enfin, je précise bien que c'est ce qu'il me semble parce que plus j'avance dans le temps et plus j'apprends combien leur enfance aurait été traumatisante, manque d'amour, conditions de vie insupportables, que sais-je encore ?

Le 28 février 2002.

En relisant un peu ce blog, je prends conscience qu'en février 2000 H était au plus mal et que 10 mois plus tard F et G n'ont pas eu plus de considération pouir lui au moment e Noël qui est pourtant la fête de famille par excellence, celle du don et du partage (selon moi).

Très curieusement, nous savoir seuls ne les dérangeait pas, par contre le fait que nous soyons allés chez LB  et LB' passer les fêtes sans prévenir personne... c'est pas bien. Ils nous ont cherché. Pourquoi grand Dieu nous avoir cherché ? Pour soulager leur conscience ?

Un an plus tard je suis ahurie en mettant en parallèle la détresse dans laquelle nous avons été entre février 2000 et avril 2000, et le mépris dont nous avons fait l'objet en décembre 2000. Il m'aura fallu un an et quelques photos pour en prendre conscience.

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