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J'en ai par dessus la tête
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20 septembre 2011

Les toquées.

Hier soir nous avons regardé un feuilleton "Les toquées".

Parmi les personnages j'ai été fascinée par la famille du chirurgien : le père, la mère et leur unique fille. Une jeune fille qui par bien des points ressemble à ce que j'étais au même âge : grande, fine, les cheveux longs et châtains.

Soudainement j'ai basculé dans le rêve que je formulais lorsqu'enfant ma mère me disait "je n'aurais jamais du te garder, j'aurais du te donner au médecin qui t'a mise au monde et qui voulait t'emmener". Ça a été fort violent et le pire c'est que ça ne me sort pas de la tête, comme si le rêve dans lequel je me berçais il y a presque 60 ans prenait de la force, prenait corps. En effet, je ne peux m'empêcher de songer à ce qu'aurait pu être ma vie. Bien évidemment je l'idéalise. Tant qu'à faire je ne vais pas me projeter dans un imaginaire détestable, j'ai bien assez de mon quotidien que j'essaie d'améliorer quoi qu'il arrive.

Alors que dans mon enfance je me contentais d'imaginer la maison dans laquelle j'aurais été accueillie, depuis hier, après avoir vu cette jeune fille choyée par son père (médecin, eh oui !), j'ai brutalement envisagé ma vie affective avec cet homme et sa femme. Et si, tous les deux, privés dans leur désir d'enfant avaient fait le choix de me garder pour faire de moi leur fille unique ? Et si j'avais été aimée vraiment, si j'avais été leur enfant chérie, si j'avais été chouchoutée par deux parents aimants ? Adorée, câlinée, caressée, je n'aurais pas été la même personne, j'aurais été différente, plus heureuse sans aucun doute.

Caressée... toute petite, recherchant l'affection, lorsque j'ai voulu aller vers ma mère et la caresser, elle a immédiatement stoppé ce geste d'amour en me disant "Non, je n'aime pas qu'on me patouille". On n'oublie jamais. Ensuite tout contact avec elle m'est devenu insupportable ; l'idée même de l'approcher m'écoeurait. Si j'avais été élevée par ce père et cette mère j'aurais peut-être eu la chance de savoir ce que le mot bonheur veut dire. En tous les cas tous les espoirs et tous les rêves sont permis et je n'ai vraiment pas envie de me priver de cette illusion.

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