Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
J'en ai par dessus la tête
J'en ai par dessus la tête
Publicité
Archives
30 décembre 1998

Noël1998.

Et voilà un Noël qui avait tout bon... mais qui dégénère à la dernière minute !!!

22 décembre 1998.

Eh ! oui, tout était agréable.
F nous a reçus comme des rois.Elle a beaucoup oeuvré pour nous combler et y a parfaitement réussi.
Nous avons préparé Noël ensemble dans la meilleure entente.
Son père étant en forme, il me fait remarquer qu'elle est bien, qu'il la retrouve.
Que demander de plus ?

Le 23 décembre.
Un soir il rentre, pas au mieux de sa forme. Nous nous demandons ce qu'il a et nous perdons en conjectures.
Il faut rappeler que ce midi, F, se plaint de ne pas avoir d'eau chaude pour sa douche, et dit en l'occurence "tout le monde se douche et moi quand j'arrive je ne peux pas avoir d'eau chaude, me laver la tête à l'eau froide ça commence à bien faire".
Stupeur de mon homme et de moi ! Que faut-il faire ? Attendre que F soit passée à la salle de bains ? Le problème c'est que H quitte la salle de bains dès 8h30/9heures et moi 9/10 heures, alors qu'F ne se lève jamais avant midi lorsque nous sommes là.... donc l'eau a le temps de réchauffer me semble-t-il en deux heures, sans compter que la quantité d'eau que nous utilisons ne permet pas à la chaudière de se vider.

A la première occasion je parle de ça avec F, qui me dit "Tu es parano ma parole, ce n'est pas de vous dont je parlais...."  Je reconnais volontiers que je peux être parano, et je respire en me disant que nous n'étions pas visés. H rentre le soir fort mal dans sa peau, ce qui ne m'étonne guère compte tenu de l'impact que ce genre de paroles peut avoir sur son moral.
Dès lors F ne supporte quasiment plus son père.

Le 24 décembre.

La soirée se passe admirablement bien, très beau repas de fête, magnifique déco réalisée par les soins de F, bonne ambiance. Le réveillon se termine, il est près de 4 heures le 25 décembre.

Le 25 décembre 1998.
Premier levé : H. Il fait la vaisselle qui reste de la veille, remet tout en ordre, fait le café pour tout le monde. En réalité les seuls qui en boivent sont nous deux plus la mère de F', qui vient chercher sa tasse sans se tracasser de savoir qui l'a fait, son café du matin.
Nous remettons la maison en ordre, normal quoi.

Le reste de la maisonnée se lève ensuite tranquilou... ouverture des cadeaux à l'apéritif.
Jusqu'ici c'est la vie de famille agréable.
Dans l'après midi, vers 16 heures je crois, je vois que H est vraiment très fatigué, ce qui lui arrive rarement. Il me dit "Je suis fatigué, tu ne peux pas savoir à quel point ". Et il ajoute "J'irais bien faire un tour". Je m'y oppose en lui rappelant que c'est Noël et que sa présence auprès de nous est la bienvenue, sans compter que sortir dans un tel état de fatigue est fort dangereux (risque d'accident... ).
Par contre voyant son épuisement, je lui fais remarquer que le canapé est libre. Personne ne l'occupant, j'insiste pour qu'il aille s'y reposer. Ce qu'il fait à contre coeur mais bien sûr il ne tarde pas à s'endormir.
C'est la première fois depuis que nous venons au domocile de F qu'il s'accorde un tel repos, bien mérité, si l'on tient compte de l'heure tardive à laquelle nous nous sommes couchés et du fait que gentiment il a fait l'effort de ranger les derniers morceaux de vaisselle sale de la soirée, et participé activement à la vaisselle de ce midi.

Dans l'après midi, alors que je tricote la layette pour le futur bébé, j'entends F se lamenter que "tout le monde dort, et que c'est fort désagréable". Et cerise sur le gâteau, F' de surenchérir "Ah oui, alors ça n'est pas agréable et je ne supporte pas du tout".
J'ai l'impression de dormir debout, ce ne peut pas être vrai.
Mais les commentaires continuent de plus belle.  "Bon, c'est le début, ça va devenir gai, ça va être la maison de retraite ici avec tous ces handicapés".
Je ne lève pas le nez de mon tricot, je fais un effort de réflexion et je souhaite de toute mon âme que je sois encore une fois en pleine parano. Je me promets d'aborder le sujet avec nos hôtes, et je finis par me persuader qu'il ne peut être question du fait que pour une fois mon mari s'offre une petite sieste un après-midi, fusse celui de Noël, après avoir participé tant participé aux travaux domestiques.
A ma grande surprise quelques temps plus tard, F se dit fatiguée (ce dont je ne doute absolument pas) et manifeste le désir d'aller faire la sieste, heu... tu dis sieste toi qui a t'es levée en dernier, juste avant le repas ??? Soit, accordons lui des circonstances atténuantes, je peux comprendre malgré les réflexions concernant les personnes âgées de 63 et 67 ans. Mais j'ai l'impression de rêver tout debout lorsque j'entends F' dire "Moi aussi je suis crevé". J'attends qu'F soit partie pour lui dire, et je pense bien à F' en l'occurrence, "Tu vois, ça peut arriver A TOUT LE MONDE" et non-dit "et surtout à toi aussi qui arrive toujours crevé à la maison et que j'ai vu dormir des jours entiers chez nous !!!".
Bien évidemment le petit coq grimpe immédiatement sur ses ergots pour me répondre "ah ! mais alors les risques d'accouchement prématuré, ça va bien comme ça, j'ai assez donné..." Je n'ai rien répondu, dans ces cas là, je connais sa facilité déconcertante pour  changer de sujet et je n'ai aucune envie  d'avoir des échanges verbaux avec cette personne. Il n'était pas question de la femme enceinte de la maison, mais bien du futur père, et je ne pense pas qu'il puisse nous faire un accouchement prématuré, sauf peut-être de celui d'une souris. (Je suis méprisante, oui, c'est vrai, mais son incapacité à relativiser les choses avec F ne m'inspire pas favorablement à son égard. Et je n'ai pas l'intention de me voiler la face).

Envers et contre tout, je m'oblige à me persuader que mon mari n'est pas compté parmi les handicapés, lui qui dispense ses coups de mains sans compter.

Le 26 décembre.
C'est la date prévue du retour  de la mère de F' , et aussi le jour ou nous avons décidé H et moi d'aller  faire les boutiques dans l'espoir de trouver des low-boots pour moi.
Et là, au cas ou je n'aurais pas compris, commentaire de F "La maison est trop petite pour recevoir autant de monde".
Là, je n'ai plus le moindre doute, il est urgent que nous partions demain comme prévu.

Mince alors, c'est tout de même F qui m'a demandé avant notre arrivée de ne pas rentrer trop vite chez nous, qui me disait que ça ne nous donnait pas beaucoup de temps pour rester sur place, estimant que malgré le Noël de G c'était quand même bien dommage que nous envisagions de repartir si vite....

La goutte qui fait déborder le vase, c'est celle-là.
Nous qui raccourcissons toujours nos séjours pour ne pas peser sur le couple, qui arrivons dès qu'il y a un service à rendre, mais qui ne  nous éternisons jamais, H qui peint les pièces à peindre, qui pose la moquette qui est à poser, qui envisage de repeindre le plafond qui moisit, qui aide à toutes les corvées, nous baissons définitivement les bras.
Comment imaginer nos futures visites alors que dès la prochaine il y aura un nouveau-né ?

Paradoxalement, F qui n'avait pas compris (?) que nous irions le matin faire nos achats me propose avec la gentillesse dont elle est capable de m'y emmener. C'est ce qui s'appelle souffler le froid et le chaud. Où et comment se situer dans ces conditions ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité