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J'en ai par dessus la tête
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8 avril 1999

Vous n'avez jamais rien fait pour moi !

F  a l'habitude de m'affirmer que je n'ai  jamais rien fait pour elle, à tel point que j'ai fini lors de notre dernière visite chez elle par lui hurler mon ras-le-bol d'entendre indéfiniment ce reproche.

Je lui ai juste rappelé toutes les heures que j'ai passées à ses côtés pour tenter d'établir une communication  avec elle. Les nuits que j'ai passées à l'attendre, sans dormir alors qu'elle rentrait à des heures impossibles, et que je travaillais le lendemain. Je lui ai rappelé que j'avais fini par l'attendre de telle manière qu'un jour elle prenne conscience qu'il y avait quelqu'un qui l'attendait.

Je n'ai pas parlé du jour ou elle était en train d'abandonner complètement ses études, et ce dans la dernière semaine avant les épreuves. Ce jour là elle m'a demandé à ce que je lui donne sa boite de baptême, ce que j'ai fait, ignorant ce qu'elle contenait !

Qui a su trouver les mots pour qu'elle reparte de plus belle ? Ni les uns, ni les autres... J'étais bien la seule à être auprès d'elle, ce me semble;

Qui a passé des heures, à la même époque à relire inlassablement son travail pour tenter d'y détecter les moindres anomalies ? Qui était proche d'elle tout au long de ses études, lorsque je passais des heures auprès d'elle ?

Qui l'accompagnait chez les médecins, les voyantes, les magnétiseurs, qui  lui a offert ses RTT pour l'emmener ici ou là ? Qui a eu bien des fois mal aux tripes de voir la détresse dans laquelle elle était plongé (oui, je sais, là je ne l'aidais pas. Voir ne l'aidait pas). Qui a passé des heures à l'écouter, qui a tenté et parfois réussi de trouver des solutions, qui l'a toujours encouragée et soutenue dans les moments les plus difficiles, fait le point pour mettre en évidence ce qu'il y avait de positif dans une situation dans laquelle elle ne voyait que le négatif....

De tout ce temps que je lui ai consacré, je ne suis pas à me plaindre ; ce dont je me plains c'est du fait que ce soit considéré comme n'étant ABSOLUMENT RIEN.

T'en souvient-il F ? Probablement pas. Ta  mémoire doit avoir effacé tout ça.

Volontairement je ne parlerai pas des aspects financiers,  je donnerais trop l'impression de n'être que cupide, ce que je ne suis certainement pas.

Alors oui, j'ai hurlé parce que si je peux entendre tous vos reproches, il y a néanmoins des sommets qu'il ne vous est pas loisible de franchir.

A F :

Le coffret dont je parlais plus haut contenait des drogues selon toi suffisantes pour te suicider. Sachant que j'ignorais son contenu, comment as-tu pu me demander de te le remettre ?  Quel était ton dessein ?

Tu te souviens, je t'ai demandé ce que cela représentait pour toi, je t'ai aussi dit que je ne te poserai plus cette question, mais que j'espérais qu'un jour tu m'expliqueras.

Je n'ai jamais eu aucun éclaircissement de ta part. Il est sans doute inutile que je développe toute la symbolique que j'ai pu mettre dans ce geste.

Lorsque je t'ai dit que je l'avais retrouvé et vidé, tu as osé t'en indigner. Je t'ai affirmé qu'il ne fallait peut-être pas me demander d'être à ce point abrutie.

J'en garde aujourd'hui encore une exécration infinie.

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