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J'en ai par dessus la tête
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3 avril 2001

Mères destructrices.

Si j'ai bien tout compris, la mère serait la source de tous les maux. Dans mon cas  je ne déroge pas à cette règle si j'en crois les propos de F : "Surtout toi, toi en premier, mon père ensuite".

Ainsi donc, moi, la mère j'ai détruit, massacré mon enfant. Attention, le vocabulaire est varié et sans ambages, "on" dit aussi que j'ai brisé, démoli la vie de mon enfant. Cet enfant que dès avant sa naissance j'ai aimé, et qui aujourd'hui encore tient toute sa place dans mon coeur. Et tout cela sans scrupules si j'ai bien compris.  Il ne faut surtout pas que je m'y trompe.
F affirme avoir identifié la cause de toutes ses souffrances, qui ne peut être que moi, sa mère. Elle me dit que sa thérapie est  axée sur tout ce qu'elle sait depuis toujours, à savoir que tout est lié à ce que je lui ai fait endurer.

Rien que là, je m'interroge, à quoi sert une thérapie dirigée vers ce qu'elle sait depuis toujours ? Je suis très perplexe. A remuer le couteau dans la plaie ? Une thérapie ce serait donc ça, rabâcher éternellement ce que l'on saurait déjà, depuis toujours ? J'évite de me poser trop de questions quant aux thérapies. Je n'y entends effectivement rien, mais c'est juste que je suis étonnée qu'une thérapie ce puisse être ça. J'aurais pensé bêtement, que l'intérêt d'une thérapie était soit de chercher les causes inconnues de ses souffrances, soit de faire un travail sur soi-même pour comprendre comment et pourquoi on devient si malheureux dans sa vie.

Je m'étonne même que dans mon cas on ne me décrive pas encore comme la parfaite mère perverse-narcissique ! Mais je n'ai aucun doute là-dessus, il me suffit d'être patiente, ça ne va pas manquer de m'arriver.

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