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J'en ai par dessus la tête
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15 avril 2001

Je suis susceptible.

Voici venir le temps des sorties et des grands repas avec les amis et les amis des amis.
Les copains font tant et tant de choses que j'ai proposé de faire le serviettage à la maison.

Et H (Môssieu) irrité par ma proposition de me dire "Ne compte pas sur moi pour t'aider ! (ce que je ne lui avais au demeurant pas demandé du tout). Parce que tu n'es pas certaine qu'"on" ne va pas trouver à redire, trouver que c'est mal fait... "

Et une fois encore j'en reste coite. Que devient ce monde où tout est compliqué, où il n'est même plus possible de faire un petit truc bénévolement sans devenir la proie de commérages et de désapprobations éventuelles, où il est préférable de ne rien faire DU TOUT ?

Ainsi donc je me tromperais aussi quand je propose de faire le serviettage à la maison, moi qui suis en retraite. Je devrais laisser les gens en activité tout faire ? Un jour, je n'aurai plus la force, la santé de faire quoi que ce soit, mais aujourd'hui il serait déjà déplacé que je propose mon aide ?

Pourquoi suis-je aussi bouleversée par ce genre d'avis ? Tout simplement parce que c'est comme si l'on m'interdisait de faire quoi que ce soit ou comme si on me disait que je suis stupide, incapable ou que je dérange tout le monde. Un peu comme si la terre entière avait le droit de bouger, de créer, avait le droit de faire des choses qui seraient appréciées, mais que pour moi ce serait impossible.

Dans un autre registre qui me blesse tout autant, on me dit volontiers gaffeuse. Je veux bien accepter le compliment, mais paradoxalement lorsque mon entourage se montre particulièrement gaffeur vis à vis de moi, on ne m'autorise pas à en être consciente. Et pourtant ça ne manque pas les gaffes. Exemple pour l'organisation d'un repas familial, la maîtresse de maison a décidé que chacun apporterait quelque chose, elle me confie le dessert.

Je lui fais parvenir cette demande :

"Actuellement je m'intéresse de près au dessert du repas.

Y-a-t-il un dessert que tu affectionnerais  particulièrement, toutes tes idées seront les bienvenues ?

BISOUS,
Jenaipard"

Réponse reçue ce jour :

"Pour le dessert vous faites comme vous voulez. N'étant pas fan des desserts en général, je ne suis pas de bon conseil... "

Je trouve la réponse très classe, heureusement qu'elle précise "je ne suis pas de bon conseil", mais le :

" faites comme vous voulez je ne suis pas fan de dessert" ça casse quand même pas mal. En quelque sorte elle me dit qu'on me confie le soin de choisir le dessert parce qu'elle n'aime pas les desserts, et donc qu'elle se moque éperdument de ce que je peux faire.

Moi je me permettais juste de penser qu'il y aura là d'autres personnes qui peut-être méritent qu'on choisisse pour elles un chouette dessert, ne serait-ce que pour son chéri ou ses mouflets  ? Répondre de la sorte ne choque personne. Et pourtant quel manque de savoir vivre. Même si elle n'en a rien à faire parce qu'elle n'aime pas les desserts et qu'elle me les a confié avec énormément de mépris, il aurait été nettement plus agréable de me dire quelque chose dans le genre : "Je vous laisse le soin de choisir ce qui vous conviendra le mieux. Quoi que vous choisissiez, soyez certaine que cela me conviendra, cependant G, ou g ou g' apprécieraient..."

Nadine de Rothschild, s'il vous plait aidez-moi !

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